Le ministre de la Défense, Me Sidiki Kaba a annoncé la mise sur pied d’une Commission indépendante et impartiale pour tirer au clair la survenue des évènements violents et sanglants qui ont heurté la conscience des sénégalais et suscité colère et incompréhension dans le pays et à l’étranger.
Cette commission sera ouverte à l’opposition et à la société civile et aura pour mission de « rétablir la vérité dans la dynamique de paix, dans la dynamique d’apaisement », a ajouté Me Kaba.
Le souci de l’homme d’Etat, avocat de renommée internationale, est que l’Etat de droit soit conforté et, pour ce faire, il faut que justice soit faite.
Il a aussi défendu la présomption d’innocence qui est une garantie de l’Etat de droit pour toutes les personnes faisant face au système judiciaire.
L’ « affaire Sonko/Adji Sarr » est dorénavant entre les mains de la justice qui fera son travail, en toute liberté.
La commission d’enquête va permettre de connaître les tenants et les aboutissants des émeutes violentes qui ont causé morts d’hommes et destructions de biens publics et privés et causé des pertes d’emplois à de nombreux citoyens.
Pour que nul n’en ignore, aussi, au niveau national qu’à l’international.
Le Sénégal est un pays démocratique, respectueux des droits de l’homme et qui n’a de leçons à recevoir de personne.
La sortie de Me Kaba, à l’occasion d’une conférence de presse gouvernementale, organisée au Building Président Mamadou Dia de Dakar, était nécessaire.
Elle a permis de recadrer des opposants excités et des « droits de l’hommistes » prompts à cibler l’Etat.
Aux uns et aux autres, il a rappelé l’engagement, jamais démenti de l’Etat du Sénégal pour traiter les citoyens, en toute circonstance, en respectant leurs droits, tous leurs droits.
C’est ainsi qu’il a rejeté les accusations de torture d’Amnesty International, avec force.
A l’évidence le gouvernement sénégalais est déterminé à faire éclater toute la vérité sur cette « affaire »qui semble avoir beaucoup de ramifications.
La commission d’enquête sera un outil important pour passer au crible toutes les informations disponibles et les compléter, si besoin, avec celles qui seront recueillies auprès des acteurs identifiés, filmés et/ou arrêtés y compris ceux bénéficiant d’une liberté provisoire.
L’Etat démontre qu’il ne cherche pas à cacher quoique ce soit, au contraire.
C’est lui qui prend l’initiative et choisit d’associer les opposants et la société civile.