Denis Sassou Nguesso a été définitivement élu président du Congo-Brazzaville pour un quatrième mandat, selon un arrêt de la Cour constitutionnelle qui a jugé « irrecevables » les recours d’opposants appelant à l’annulation du scrutin.
« Sur les résultats définitifs de l’élection, la Cour constitutionnelle a procédé aux rectifications et ajustements nécessaires. Est déclaré élu le candidat Denis Sassou Nguessoqui, a l’occasion du scrutin présidentiel, a recueilli 88,40% », a dit Auguste Iloki, président de la plus haute instance judiciaire du pays, cité par l’AFP.
« Les recours en annulation et de report de l’élection présidentielle » présentés par Mathias Dzon, Jean-Jacques Serge Yhombi Opango et Christian Mozoma sont jugés « irrecevables », a-t-il ajouté : « Les demandes d’annulation et de report de l’élection ne sont pas fondées ».
Fin mars, ces opposants avaient déposé des recours contre la réélection écrasante dès le premier tour de Sassou Nguesso qui était crédité de 88,57% des suffrages, selon les résultats provisoires.
Pendant la campagne électorale, Sassou Nguesso, a placé en tête de ses priorités la paix, la jeunesse, et le développement de l’agriculture pour sortir du tout-pétrole et de la dépendance aux importations.
La réélection du président congolais a été marquée par le décès de son principal opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, victime d’une forme sévère de la Covid-19. Proclamé deuxième avec un peu plus de 7% des voix, Guy-Brice Parfait Kolélas est décédé au lendemain du scrutin lors de son transfert médical en France.
Le président Sassou Nguesso va pouvoir prêter serment dans les prochains jours pour un quatrième mandat de cinq ans. Il va faire face à plusieurs défis, au nombre desquels la lutte contre le chômage qui touche la majorité de la population, notamment les jeunes. L’accès à l’eau potable et à l’électricité reste en tête des préoccupations de la population congolaise, avec un exode rural croissant.