L’opposition sénégalaise est aux abois. Elle n’est pas prête à aller aux élections du 30 juillet car elle sait que sa défaite sera cuisante. C’est la seule conclusion logique à tirer de ses positions incompréhensibles sur toutes les questions ayant trait à l’organisation du scrutin.
Elle dénonce les lenteurs de la distribution des cartes au lieu d’exhorter les électeurs à aller retirer leur carte au niveau des commissions compétentes. Comme l’a fait encore vendredi le président Macky Sall s’adressant aux candidats de Benno Bokk Yakaar(BBY) dont plus d’une trentaine n’avaient pas encore fait le déplacement pour le faire. Ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’un problème spécifique à l’opposition. Donc il n’y a aucune volonté de rétention des cartes.
La dernière position incohérente d’une certaine opposition est de refuser l’initiative de la commission électorale autonome(CENA) de faire obligatoirement choisir 5 bulletins de vote à chaque électeur au lieu des 47. Ce qui garantit le secret du vote et permet un déroulement rapide des opérations. Cette proposition frappée du coin du bon sens a été adoptée par 34 coalitions sur 47, donc par la majorité absolue.
Comme d’habitude le crieur public Me El Hadj Diouf s’est joint aux opposants de REWMI et d’autres snipers en désespoir de cause pour vociférer. Pourtant ils savent bien qu’en France l’électeur est tenu seulement de prendre 2 bulletins. Ce qui est largement suffisant pour garantir le secret du vote dans l’isoloir. Comment comprendre alors cette revendication illogique et irrationnelle de cette frange de l’opposition ?
Elle témoigne d’une prise de conscience d’un échec retentissant que ces opposants essaient de noyer dans des spéculations sans tête ni queue pour créer une diversion. Retarder les opérations électorales voire créer la confusion et le chaos avec le choix de 47 bulletins aurait favoriser leur stratégie. Pour ameuter une certaine presse qui est leur seule cible et source de référence.
Sachant leur défaite inéluctable, ils font feu de tout bois pour semer les graines d’un conflit post-électoral. Jusqu’ici l’échec est patent et cela va continuer. Car s’ils étaient convaincus de pouvoir gagner comme ils le claironnent partout ; ils seraient enchantés que le vote se fasse le plus rapidement possible dans le calme et la transparence. Mais cela ne les arrange pas. Ils poussent donc des cris d’orfraie pour masquer leur désarroi. Ils sont tellement désemparés qu’ils sont allés recruter Wade qui a été congédié par le peuple sénégalais du fait de ses dérives et de celles de son fils et de sa fille.
Wade n’en peut plus mais se croit obligé de venir à leur rescousse si son état physique le lui permet. S’il vient il sera traité comme un citoyen ordinaire qu’il est, rien de plus. Sa présence devrait même provoquer un effet boomerang car les dégâts de sa présidence font encore souffrir le pays. Sans oublier les détournements de deniers publics massifs pour lesquels Karim Wade a été condamné et il reste le Fesamn, l’Anoci, le foncier etc…
Wade sera une cible politique facile qui devra répondre de ses nombreux méfaits. C’est un PDS(son parti) désespéré qui fait appel à lui et qui va encore mordre la poussière. Ce parti n’est plus que l’ombre de lui-même, aujourd’hui éclaté en mille morceaux.
Les multiples diversions de l’opposition cachent mal la peur panique qui gagne ses rangs car la défaite du 30 juillet va annoncer celle de 2019. Elle va creuser la tombe politique de faux leaders comme Idrissa Seck qui vont tomber de très haut. Ils vont comme d’habitude parler de fraude, de rétention de cartes etc. Tout en sachant parfaitement que c’est leur crédibilité qui est atteinte et que les citoyens leur ont tourné le dos.
Macky Sall lui ne tient rien pour définitivement acquis et c’est pourquoi il exhorte ses partisans à redoubler d’efforts et à aller à la conquête des suffrages dans tout le pays sans désemparer. Les difficultés des investitures sont réelles mais peuvent être dépassées en jouant la carte de la pédagogie et de l’engagement politique sincère. En corrigeant, autant que faire se peut certaines erreurs manifestes et en faisant comprendre à tous que la colère n’est pas bonne conseillère. Favoriser l’adversaire est un choix suicidaire.
Les élections législatives sont capitales car elles permettent à l’exécutif de pouvoir travailler efficacement et sereinement. BBY a un défi de re-mobilisation à relever et en a les moyens. Et c’est dans son intérêt.