Au moins 31 soldats maliens ont été tués lundi dans le nord-est près des frontières du Burkina Faso et du Niger, dans l’attaque la plus meurtrière attribuée à des terroristes contre les forces maliennes cette année, selon un nouveau bilan.
Un précédent décompte de l’état-major faisait état de 11 morts, 11 disparus et 14 blessés. Ce bilan n’a cessé de s’aggraver depuis un premier communiqué publié tard lundi, plusieurs heures après l’attaque menée en milieu de journée contre la relève du poste de Tessit, au sud-ouest d’Ansongo.
Il pourrait s’alourdir encore, d’autres sources citant des pertes encore plus grandes dans les rangs de l’armée, qui a vu des centaines de ses hommes mourir de la sorte ces dernières années, selon l’AFP.
La relève est tombée dans une embuscade tendue par une centaine d’hommes à bord de pick-ups et sur des motos, selon un récit fait antérieurement par l’armée sur les réseaux sociaux. « Le nouveau bilan est de 31 militaires maliens tués. Les blessés ont été transportés à Gao pour des soins », a indiqué un commandant local, cité par l’AFP.
Lundi, 58 personnes ont été tuées dans l’ouest du Niger dans des attaques attribuées à des terroristes contre des civils de retour du marché et contre un village, à une centaine de kilomètres du Mali, dans la même zone dite des trois frontières.
Cette région, théâtre d’actions sanglantes de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, a fait l’objet après janvier 2020 d’un important effort militaire de la force française Barkhane et de ses partenaires sahéliens, spécialement dirigé contre l’organisation Etat islamique au grand Sahara.