Un quatrième candidat de l’opposition a suspendu sa campagne présidentielle. Brice Mbaimong Guedmabaye, déjà candidat à la présidentielle de 2016, estime que les conditions ne sont pas réunies pour une élection apaisée.
« Soucieuse de la nécessité pour le Tchad d’organiser une élection crédible et apaisée, l’Alliance républicaine pour le changement démocratique n’entend pas servir de caution pour une parodie et suspend à compter de ce jour sa participation à la campagne électorale », a déclaré Brice Mbaimong Guedmabaye, candidat d’un regroupement des partis politiques de l’opposition, cité par VOA Afrique.
Le candidat de l’opposition suspend sa campagne pour exiger entre autres : l’audition du fichier électoral pour une organisation indépendante, la clarification des documents électoraux dont la machine à production des cartes électorales, la sécurisation de tous les candidats en période de campagne au même titre que le candidat Deby et la décrispation du climat social délétère en trouvant une solution aux revendications des travailleurs du secteur public en grève.
« Il faut que nous ayons un minimum d’assurance pour aller à cette élection de manière sereine », insiste-t-il. Pour le président Idriss Deby Itno, candidat à sa propre succession, ceux qui se retirent en pleine course, « n’ont pas tort de se retirer parce qu’il y a 113 partis politiques qui soutiennent ma candidature ».
Le président Déby « a perdu toute dignité pour continuer à exercer ses fonctions. C’est inadmissible », soutient Max Laolngar, président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, membre de la coordination des actions citoyennes contre le 6e mandat du président Déby, cité par VOA. « Ça devait nous faire pleurer mais nous sommes sereins », ajoute-t-il.