Le rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est totalement mobilisé pour reconquérir sa majorité électorale à l’Assemblée nationale. Le parti du président, Alassane Ouattara, réélu triomphalement le 31 octobre, a déployé l’artillerie lourde pour atteindre cet objectif crucial pour lui permettre de gouverner efficacement et en toute quiétude. C’est ainsi que trente (30) ministres du gouvernement ont été investis pour conquérir des sièges de députés. A commencer par le premier d’entre eux, Ahmed Bakayoko, en lice à Séguéla dans le Nord du pays.
Les ministre des Affaires étrangères, Aly Coulibaly, de l’éducation, Kandia Kamara, de l’agriculture ,de la santé ,de la culture ,du plan ,du tourisme ,du commerce etc. sont tous candidats. Ainsi que Adama Bictogo, directeur exécutif du RHDP s’est aussi lancé dans la mêlée. Le premier de cordée de cette équipe en or est, évidemment, le président de l’Assemblée nationale, lui-même, Amadou Soumahoro.
La victoire est assurée, mais l’enjeu est d’assurer une majorité confortable au chef de l’Etat pour qu’il puisse continuer sa politique économique dont les résultats exceptionnels ont placé la Côte d’Ivoire dans le peloton de tête des économies africaines. D’ailleurs, pendant la campagne présidentielle, ses opposants étaient sans voix, lorsqu’il se contentait, dans ses meetings de lister ses réalisations nationales et locales. A-t-on jamais vu, discours électoral rimer avec des questions comme celles-ci : « avez vous de l’eau courante, de l’électricité, des écoles… ? »
Les populations répondaient « oui » ; le président annonçait, ensuite la poursuite des réalisations planifiées et la caravane reprenait sa marche triomphale, à travers le pays. C’est dire que l’action gouvernementale, sous la houlette de Ouattara, a pavé, d’ores et déjà, la voie du succès aux candidats du RHDP. La présence massive des ministres sur les listes est donc parfaitement compréhensible. Il s’y ajoute que cette démarche est éminemment démocratique comme le montre le modèle anglais dans lequel l’immense majorité des ministres sont aussi les élus d’une circonscription électorale. Ce qui crédibilise leur assise politique et sociale.
Consacré par le sceau du suffrage populaire de tels ministres sont un atout politique réel et une garantie démocratique, si on peut dire pour les populations. Il faut donc se réjouir de cet engagement massif des ministres et cela démontre aussi la force politique du RDHP. En tout cas cette formation n’a pas peur d’aller au charbon de la confrontation électorale et a pour ambition de transformer l’essai du triomphe présidentiel. Et, cette fois -ci les grands partis d’opposition sont en lice, même si c’est en ordre dispersé.
Le PDCI et le FPI sont divisés et donc affaiblis ; mais ont décidé de relever le défi. Guillaume Soro est hors course, réfugié en Europe. Mais certains de ses ex-partisans ont rejoint le RHDP. La reconquête en cours du RHDP sera un triomphe le 6 mars, en toute logique politique. La seule interrogation concerne le nombre exact de députés que va rafler le parti présidentiel. Sa majorité actuelle de 128 députés sur un total de 225 sièges sera-t-elle consolidée et/ou dépassée ? C’est la question !