Les choses bougent au Congo. Selon l’agence Ecofin, les perspectives s’annoncent bonnes pour le secteur pétrolier dans le pays. « Selon une analyse faite par les spécialistes de Reuters, l’industrie congolaise du pétrole devrait attirer des investissements importants, à court terme. Cela ferait du pays le troisième plus gros producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne dès 2018 et par conséquent, donnera un important coup de pouce à la relance de l’économie » a reporté l’Agence Ecofin dans un article publié récemment.
Le boom pétrolier que va connaitre le pays pourrait avoir des retombées positives sur tous les autres secteurs. En effet, on anticipe une hausse des investissements dans la santé, l’accès à l’eau et à l’électricité. Ces domaines souffraient notamment d’une insuffisance d’investissements depuis la chute des prix du pétrole qui a gravement affecté les recettes publiques. Celles-ci ont chuté de plus de moitié entre 2014 et 2016, selon la Banque mondiale, entraînant la perte de plus d’un millier d’emplois. D’après un rapport du FMI, cette situation a eu pour conséquence de porter la dette publique à environ 80% du PIB, toujours selon l’Agence Reuters.
Le pays compte également finaliser plusieurs projets dans les prochains jours. Dans ce sens, le projet du pont pour voitures et trains reliant la capitale Brazzaville à la capitale du RDC, Kinshasa a été relancé. Séparées par le fleuve Congo, les deux capitales les plus proches du monde seront donc bientôt liées par un grand pont. Et ce n’est pas tout, l’ambition de construire ce pont qui date de 2009 nourrit une autre ambition qui est celle de relier les deux pays par le chemin de fer. Ce grand projet, financé par la Banque africaine de développement (BAD) et les deux Congo avec, à la coordination générale, la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale commencera effectivement en fin de l’année en cours, estiment plusieurs sources proches du dossier.
Ceux qui connaissent bien le pays sont témoin de profonds changements entrepris ces dernières années. Le pays a en effet entamé une grande ouverture de son économie. En fin d’année 2015, le pays avait mis en place un programme de privatisation de plusieurs de ses entreprises. Le Maroc avait d’ailleurs était choisi pour avoir la priorité pour ces investissements. Au total, quelques 46 entreprises relevant de six secteurs dont l’agriculture, l’électricité et l’hôtellerie étaient concernées par cette opération.