Le président Macky Sall a décidé d’imposer, à nouveau, l’état d’urgence sanitaire assorti d’un couvre-feu à Dakar et à Thies, les deux régions qui totalisent 90 % des cas de contamination à la Covid 19 dans le pays. Dans son adresse à la Nation il a appelé ses compatriotes à « la mobilisation générale dans un élan solidaire ».
Il a justifié l’impératif de prendre de nouvelles mesures sanitaires pour endiguer la propagation de l’épidémie en mettant l’accent sur l’augmentation inquiétante des cas de contamination, des cas graves et des décès depuis deux mois. Il a ciblé le relâchement dans le respect des gestes barrières, le port du masque et la distanciation physique.
Les chiffres lui donnent raison :en effet entre les mois de novembre et de décembre, le Sénégal est passé de 6 à77 décès dus à la Covid 19. Ce nombre a été multiplié ainsi par 6. Les contaminations ont atteint un total de 3200 cas.
Évidemment on est très loin des chiffres, par dizaines, voire centaines de milliers de contaminations des pays européens, américains et asiatiques. Mais, dans un pays, jusqu’ici assez peu touché, la tendance haussière constatée impose une réaction énergique pour stopper le relâchement, dans le respect des gestes -barrières, qui en est la cause principale.
Ainsi, à partir de ce jour (mercredi 6 décembre) l’état d’urgence sanitaire est en vigueur et il est assorti d’un couvre-feu qui sera imposé de 21 heures à 5 heures du matin. Il faut saluer la décision courageuse du chef de l’Etat sénégalais qui prend le taureau par les cornes pour éviter une « dérive » qui ruinerait les efforts remarquables déployés par le Sénégal pour contenir la propagation de la Covid.
Et qui lui ont valu d’être classé deuxième pays au monde dans la gestion de la pandémie. Macky Sall est un homme d’Etat qui prend ses responsabilités et qui agit en démocrate convaincu et respectueux de la liberté des citoyens. Protéger cette liberté, c’est agir pour défendre la sécurité, en générale et la sécurité sanitaire, en particulier, dans le contexte mondial d’une pandémie terrifiante.
Le temps du relâchement, ce n’est pas maintenant !