Le coup d’envoi du dialogue national sera donné ce jour, par le premier ministre Ahmed Bakayoko. Ainsi l’engagement du président Alassane Ouattara de tendre la main à tous les opposants et aux membres de la société civile, soucieux de renforcer la paix sociale, se concrétise.
Il faut rappeler que, après sa prestation de serment, lundi dernier, il avait réaménagé le gouvernement, en nommant Kouadio Konan Bertin(KKB) au poste de ministre chargé de la réconciliation nationale. A l’évidence cette question lui tient particulièrement à cœur. Il est aussi une condition essentielle de l’organisation d’élections législatives apaisées, d’ici la fin du premier trimestre 2021.
Le chemin semble donc dégagé pour Bakayoko qui est un homme respecté et ouvert qui a déjà réussi à nouer le contact avec Laurent Gbagbo, notamment. Ce dernier a reçu ses passeports (ordinaire et diplomatique) et pourrait retourner dans son pays, lorsque certaines conditions juridiques et/ou judiciaires sont remplies.
En ce qui concerne Bédié qui demande la libération de tous les prisonniers « politiques », il pourrait se satisfaire, déjà de l’évacuation vers la France de Maurice Kakou Guikahue, numéro 2 du PDCI, sa formation politique, qui a vu son état de santé se dégrader alors qu’il était en détention. Il reste le cas de Pascal Affi -Nguessan qui s’est radicalise, pendant la campagne électorale jusqu’à défendre un projet chimérique de « transition ». Il a été arrêté alors qu’il tentait de fuir au Ghana.
Dans le cadre du dialogue national inclusif, une solution de compromis devrait être envisageable. Opposants et membres de la société civile sont conviés à un banquet de réconciliation nationale, où aucune question n’est tabou.
Bakayoko sait comment s’y prendre pour mettre à l’aise ses convives, dans le respect et la fraternité patriotique. Un gouvernement qui appelle au dialogue, est prêt à lâcher du l’est, notamment pour l’organisation d’élections législatives démocratiques et transparentes.