Les partisans de l’ex-président Joseph Kabila s’attaquent à la procédure de destitution de Jeanine Mabunda qu’ils estiment entachée de corruption. Les députés congolais avaient destitué, le 10 décembre, la présidente de l’Assemblée nationale.
Le mouvement Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC), proche de Joseph Kabila, estime la corruption a largement entaché le vote du 10 décembre pour la destitution de la présidente de l’Assemblée nationale congolaise. Le NOGEC explique avoir notamment versé au dossier des vidéos dans lesquelles plusieurs députés expliquaient avoir reçu des pots-de-vin.
La NOGEC demande ainsi au procureur de lancer une procédure de flagrance, pour éviter de devoir passer par l’Assemblée nationale en cas d’arrestation d’un élu par exemple. Son président Constant Mutamba, cité par RFI souhaite des interpellations « pour que cela serve de leçon ».
De son côté, Simon Kalenga, porte-parole du parti présidentiel UDPS se dit serein. Selon lui, sur les vidéos qui circulent, les députés soi-disant corrompus sont ironiques. « Je ne vois pas le FCC se corrompre lui-même pour faire tomber son propre bureau », déclare-t-il à RFI, en parlant des pro-Kabila.
Mais il y a aussi une autre procédure, celle lancée justement par les membres du bureau évincé. Ils ont déposé un recours au Conseil d’État, estimant que c’est à eux de faire l’intérim jusqu’à l’élection de leurs successeurs. Or ils ont été remplacés par un bureau d’âge avec le doyen des élus à sa tête.