Mieux vaut tard que jamais ! Mitch McConnell, le chef de la majorité républicaine au Sénat a, publiquement, félicité Joe Biden et Kamala Harris pour leur victoire, respectivement en tant que nouveau président et nouvelle vice-présidente. Il a ajouté que c’était une fierté, par-delà les différences d’opinion politique, de voir une femme, pour la première fois, élue au poste de vice-présidente des USA.
McConnell a donc osé sauter le pas et ouvre, ainsi la porte aux membres du parti de l’éléphant qui redoutent la colère de Trump et ses tweets assassins. Pour McConnell, le collège électoral a parlé et le verdict s’impose à tous. Le prochain locataire de la Maison Blanche est Biden. L’ère Trump est terminée, en tout cas, pour les 4 prochaines années, à partir du 20 janvier 2021.
Trump ne va certainement pas apprécier la sortie de McConnell qui lui ferme la porte d’ultimes recours farfelus au Congrès. En toute logique trumpienne, les insultes vont pleuvoir sur le leader des sénateurs républicains. Sauf si Trump décidait d’encaisser le rude coup de la défaite, après que Poutine, lui-même a félicité Biden, pour sa victoire.
La folie de Trump est, cependant, une leçon à méditer sur la fragilité du système électoral américain. Il a certes démontré sa fiabilité car aune voix n’a manqué à Biden, mais cela aurait pu arriver. Avec les pressions subies, les menaces proférées et les risques encourus par les grands électeurs.
D’aucuns auraient pu flancher et remettre en cause le vote démocratique des citoyens. Supprimer le collège électoral et s’en remettre à la majorité populaire serait un choix de bon sens. Trump n’aurait pas gagné en 2016, il n’aurait pas gagné cette fois ci, encore. Le débat est lancé dans les médias américains.
Pour en revenir à la victoire de Biden, elle est historique par le nombre de voix récoltées (plus de 80 millions) et égale le nombre de grands électeurs obtenus par Trump, il y a 4 ans à savoir 306. Quatre ans d’insolence, d’incompétence et la covid ont eu raison d’une présidence qui restera dans l’histoire comme celle de toutes les polémiques et du racisme.