En présence de 13 chefs d’État d’Afrique de l’Ouest et d’Éthiopie, le président Ouattara a prêté serment, devant le Conseil constitutionnel, pour entamer un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. La cérémonie solennelle a eu lieu au palais présidentiel à Abidjan. Elle a été marquée du sceau de la sobriété, pandémie de la Covid19 oblige. Elle a, aussi été l’occasion, pour Ouattara de se féliciter du triomphe de la démocratie dans son pays, malgré les évènements douloureux qui ont émaillé la campagne électorale. Il a affirmé, avec force, que nul est au-dessus de la loi et que l’impunité n’est pas acceptable. Il s’est engagé, par ailleurs à agir en tant que président de tous les ivoiriens.
En suivant le chemin tracé par le père de la nation, Felix Houphouet Boigny pour renforcer la cohésion nationale et la stabilité sociale. C’est ainsi qu’il a annoncé la création d’un ministère de la réconciliation nationale dans le prochain gouvernement de la Côte d’Ivoire. Ouattara reste donc fidèle à son option de rassembler tous ses concitoyens, dans le respect des valeurs républicaines et des droits humains. Il a rappelé la loi d ‘amnistie de 2018 et la délivrance de passeports à Laurent Gbagbo, son prédécesseur.
L’homme s’est félicité des résultats économiques remarquables obtenus cette dernière décennie qui ont permis d’enregistrer des taux de croissance records ,parmi les plus forts du monde. Ce qui a permis de faire reculer la pauvreté. Le nouveau quinquennat aura pour objectif de reculer encore davantage la pauvreté, en développant l’éducation et la formation. Ouattara a annoncé la gratuité des fournitures pour les élèves et un effort soutenu pour créer davantage de centres de formation professionnelle.
Il a aussi rendu hommage à son « fils » Amadou Gon Coulibaly décédé et qu’il « aurait tant voulu être à sa place » en ce jour historique. La cérémonie de prestation de serment, on le voit n’a pas été seulement une « formalité constitutionnelle ». Elle a permis de poser des actes politiques majeurs qui devraient susciter une réaction positive de l’ensemble de la classe politique ivoirienne. Si la lucidité et la volonté de dialogue y prévalent