Les Nations unies ont condamné mercredi « les incidents violents » lundi et mardi au Parlement de la République démocratique du Congo, où les partisans du président Félix Tshisekedi sont à la manœuvre pour renverser la majorité parlementaire de son prédécesseur Joseph Kabila.
Soutien inconditionnel du président Tshisekedi, l’ambassadeur américain à Kinshasa Mike Hammer a estimé pour sa part sur Twitter que « la RDC a l’occasion historique de mener à bien les réformes nécessaires », tout en mettant en garde contre les violences.
« Les États-Unis appuient les efforts visant à atteindre cet objectif », a estimé l’ambassadeur américain sur Twitter, en appelant « tous les acteurs à saisir cette opportunité et à s’abstenir de toute violence ».
L’ambassadeur Mike Hammer a relayé un communiqué conjoint États-Unis, Royaume- Uni, Canada, Suisse, Japon Corée du Sud. « Nous appelons toutes les parties à travailler de bonne foi et à s’engager pacifiquement dans le processus politique, en évitant toute action qui pourrait générer violence ou insécurité dans l’ensemble du pays », indique ce communiqué conjoint, relayé par l’AFP.
L’ONU condamne
Dans un communiqué à New York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné « les incidents violents » et appelé « tous les acteurs politiques à résoudre leurs différends pacifiquement, à travers le dialogue, conformément à la Constitution et dans l’intérêt du peuple congolais ».
Plus tôt, sa représentante en RDC, Leila Zerrougui, avait déjà condamné « les incidents violents qui ont eu lieu ces derniers jours dans l’enceinte et autour du Palais du peuple à Kinshasa », selon la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). « Ces incidents constituent une atteinte inacceptable à l’État de droit et aux institutions congolaises », a ajouté la Monusco.
Lundi et mardi, des violences ont éclaté à l’intérieur du siège du Parlement entre les partisans du président Tshisekedi et ceux de la majorité parlementaire fidèle à son prédécesseur Joseph Kabila.
Les partisans de Tshisekedi ont saccagé lundi le mobilier de la salle des plénières avant une bataille rangée mardi qui a fait des blessés. Dimanche, le président Tshisekedi avait annoncé la fin de la coalition au pouvoir et la recherche d’une nouvelle majorité à l’Assemblée, faute de quoi il dissoudrait la chambre basse de l’Assemblée.
Le FCC pro-Kabila a dénoncé un « coup d’État constitutionnel » après les derniers développements mardi (convocation d’une séance plénière jeudi pour examiner une demande de démission de la présidente pro-Kabila de l’Assemblée).