Donald Trump est certainement « un menteur pathologique » et un naufragé du déni de réalité, mais il n’en reste pas moins un chercheur de butin acharné. Son refus névrotique d’admettre sa défaite face à Joe Biden est en train de lui rapporter gros en contributions financières de la part de ses partisans sollicités pour participer à la collecte de fonds pour payer les frais de justice pour les multiples actions engagées pour contester les « fraudes électorales ».
Au dernier décompte, trente recours judiciaires avaient été enclenchés et tous ont été rejetés en Pensylvannie, au Michigan, en Géorgie etc. Le ministre de la justice, lui-même, William Barr, un partisan résolu de Trump, a reconnu qu’aucune fraude massive n’avait été constatée. Mais Trump n’en démord pas et vient, encore, dans un meeting de campagne, le premier post-3 novembre, d’affirmer publiquement qu’il n’avait pas perdu le scrutin présidentiel.
Après avoir autorisé l’Administration à préparer la transition avec l’équipe de Joe Biden et à permettre à Biden de recevoir le briefing quotidien des services. Mais, en même temps, Trump prend des décisions en cascade qui vont « plomber » la nouvelle administration, au moins, à ses débuts.
Les retraits intempestifs de troupes en Afganistan et en Somalie, l’argent transféré pour la construction du mur à la frontière mexicaine, le non accès à certains documents du Pentagone, etc. Trump met en branle toute sa capacité de nuisance pour créer le maximum possible de difficultés à son vainqueur. En pure perte, et aussi pour renforcer sa position auprès de ses partisans.
Pour continuer à collecter beaucoup d’argent, réparti entre l’organisation de sa campagne qui aurait des dettes à payer et son comité d’action politique(PAC) qui vient d’être créé. Il faut se poser la question de savoir, si Trump n’a pas décidé de continuer dans le business politique particulièrement lucratif.
En effet, avec plus de 74 millions d’Américains qui ont voté pour(même si 81 millions ont voté Biden), il a une clientèle qui peut rapporter gros s’il continue de la manipuler par des fake news et des projets de reconquête pour 2024.
D’ores et déjà, Trump touche des dividendes importants pour mener des actions judiciaires sans lendemain pour changer les résultats des élections déjà certifiées en Pensylvannie, au Michigan, en Arizona, en Géorgie etc… Ce filon est très rentable pour un homme d’affaires endetté et déboussolé par sa défaite.
Il faut donc voir par-delà les accusations fantaisistes de fraude et cibler la nouvelle stratégie d’un businessman aux abois qui a trouvé une nouvelle astuce pour sauver sa tête. Trump n’est pas fou, il joue à cash-cash.