Bill Barr, Attorney General (ministre de la justice) a affirmé, dans une interview à AP (associated Press) que ni ses services, ni ceux du ministère de la sécurité intérieure n’ont constaté de « fraude massive » lors des élections présidentielles du 3 novembre. Bill Barr qui a été, jusqu’ici, un partisan acharné de Trump, tourne ainsi casaque et dément son boss.
C’est un nouveau coup très dur que reçoit Trump après ceux assénés par les responsables des États clés du Michigan, de Pensylvanie, de Georgie et d’Arizona qui ont rejeté les accusations sans preuves de fraude électorale que le président sortant continue de soutenir. Et ont certifié les résultats électoraux qui consacrent la victoire de Joe Biden.
Barr qui s’est mouillé pour Trump jusqu’à compromettre totalement sa crédibilité, s’est donc rebiffé, pour donner le coup de grâce, si on ose dire, aux allégations farfelues de Trump.
L’acceptation de la transition par les services généraux de l’Administration, ainsi que la décision de Trump d’autoriser la remise quotidienne de la note d’information des services à Biden, avaient déjà clos le débat sur la victoire de l’ancien-vice-président de Barack Obama.
La voix de Barr vient confirmer la défaite d’un homme en proie aux démons du déni de réalité. Au moment où ces lignes sont écrites, Trump n’a pas encore fusillé Barr par des tweets assassins ou décidé de le limoger. Wait and see.