Plus que 10 jours avant l’annonce officielle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur l’adhésion du Maroc. La demande qui sera examinée le 4 juin prochain avait été adressée à l’organisation par le Royaume du Maroc en février dernier. Selon des sources proches du dossier, la 51e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, programmée le 4 juin 2017 à Monrovia (Liberia), tranchera sur la question.
Le sommet devra également se prononcer sur plusieurs détails en relation avec l’aspect juridique de cette possible adhésion. Plusieurs options d’intégration se posent en effet, confirment les mêmes sources. Dans ce sens, le traité d’Abuja, organisant la CEDEAO, définit un État-membre comme celui «ayant ratifié le traité». Toutefois, la question se pose sur les prorogatifs d’un nouvel Etat membre et s’il fera partie automatiquement de la communauté dans son niveau d’intégration actuel économique et monétaire.
Plus en détails, les experts estiment qu’une fois la demande du Maroc validée, le pays va devoir compléter les instruments de ratification du traité d’Abuja. Dès lors, un processus de négociations avec les institutions de l’organisation sera lancé pour sceller les détails de cette intégration. En effet, si le Maroc devient membre, plusieurs changements d’ordre administratif seront à prévoir. L’adoption d’une nouvelle carte d’identité et d’un passeport uniques sera obligatoire, estiment les observateurs.
Pour rappel, la CEDEAO est une organisation intergouvernementale ouest-africaine créée le 28 mai 1975. Destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l’Ouest, son but principal est de promouvoir la coopération et l’intégration avec pour objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. Comptant aujourd’hui 15 États membres, l’Organisation se place comme la 20e puissance économique du monde avec un PIB global de plus de 700 milliards de dollars.