Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo rame à contre-courant des chefs d’Etat de la Cédeao, qui a adressé dernièrement ses félicitations au président Alpha Condé réélu au premier tour du scrutin présidentiel pour un troisième mandat, selon les résultats officiels publiés par la Cour constitutionnelle, lui octroyant 49, 50% des voix. Pour le chef de l’Etat bissau-guinéen, il n’est pas question d’adresser des félicitations à Alpha Condé.
De retour d’un voyage officiel en Mauritanie, lundi dernier, Umaro Sissoco Embalo a dit ce qu’il pense des résultats publiés par la Cour constitutionnelle guinéenne et de la réélection d’Alpha Condé.
« Je ne vais pas féliciter Alpha Condé. C’est ma position personnelle. Je ne le féliciterai pas, car je ne suis pas d’accord avec le déroulement de l’élection», a dit Sissoco Embalo à son arrivée à l’aéroport Osvaldo Vieira, dans des propos rapportés par plusieurs médias bissau-guinéens.
Il faut dire que le président bissau-guinéen est resté constant dans sa position, lui qui avait déjà qualifié la candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat de « coup d’Etat ». Sissoco Embalo a également jugé la situation post-électorale en Guinée assez «troublante ». Il a annoncé qu’il y aura prochainement un sommet de la Cedeao pour évaluer la situation.
Le vice-président de l’UFDG, Chérif Bah arrêté en Guinée
Hier mercredi 11 novembre 2020, le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, (UFDG), Chérif Bah, chargé des relations extérieures et de la communication du parti, a été arrêté dans la matinée, en même temps que deux autres personnes à Lambandji, a rapporté la presse guinéenne.
La veille, mardi, il avait été cité par le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Dixinn dans un dossier impliquant plusieurs responsables de l’opposition, qui sont contre le 3ème mandat.
Le vice-président de L’UFDG et 4 autres personnes, tous responsables de l’UFDG et du FNDC, sont accusés par le procureur de Dixinn d’avoir proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics.
Le président guinéen, Alpha Condé, avait mis en garde les éventuels fauteurs de troubles, après son élection. « Tous ceux qui vont montrer la queue, on va la couper », avait-il dit s’adressant à ses militants et sympathisants, le samedi 7 novembre dernier.