Le Forum économique mondial se tient ce jour à Durban en Afrique du Sud. Il sera dominé par les discussions sur l’avenir et les liens économiques des pays africains.
Les questions majeures auxquelles font face les Etats africains, à savoir la chute des prix des matières premières(cacao, pétrole etc…) et l’essor des « start-up » vont monopoliser les débats.
L’effondrement des prix du pétrole notamment a sévèrement impacté la croissance dans le continent au point de remettre en cause l’envol de certains pays. C’est le cas en Afrique centrale où est au ralenti : projet en jachère, retour à l’austérité et main-tendue au FMI. En Côte d’ivoire la baisse spectaculaire des prix du cacao met à rude épreuve une embellie économique qui tirait le pays vers l’émergence.
Cependant il y a l’espoir du développement des « start-up » qui offre des opportunités exceptionnelles dans un continent très jeune et qui regorge de talents.
C’est assurément le chemin de l’avenir car la rente pétrolière ne sera plus ce qu’elle était. Avec le développement des énergies renouvelables et rapidement les décisions de Donald Trump pour autoriser l’exploitation du pétrole en Alaska et de l’offshore américain jusqu’ici largement bloqués.
Vu l’importance des enjeux de cette rencontre, il faut regretter la présence limitée des leaders africains(13 chefs d’Etat et de gouvernement sur 54 possibles). Le problème est que la conscience des défis à relever n’est pas la chose du monde la mieux partagée en Afrique. Et c’est là où le bât blesse : les leaders africains boycottent les rencontres les plus pertinentes et seraient venus en nombre pléthorique pour célébrer tel ou tel autocrate qui célébrerait ses trente années ou plus au pouvoir.
Seul le triomphe de la démocratie va changer cet état de fait lamentable.
En attendant il faut espérer que les séances consacrées aux Etats fragiles, à la famine et à la croissance inclusive attirent le maximum de participants.
Il est toujours permis de rêver.