Le premier ministre de transition, Moctar Ouane a réussi la première partie de sa mission à savoir mettre sur pied un gouvernement équilibré de 25 membres.
La tâche n’était pas simple car il fallait puiser dans une longue liste de candidats déclarés ou non.
Avec le souci de faire de la place à la majorité des formations politiques, aux organisations de la société civile, aux militaires et à des compétences technocratiques
Au final, force est de constater que l’ex-ministre des Affaires Étrangères et toujours diplomate rompu aux jeux d’équilibriste s’est bien tiré d’affaire. Les militaires obtiennent 4 postes : défense, sécurité, administration territoriale et Réconciliation nationale.
La seule interrogation possible concernerait le dernier poste cité, étant entendu que ceux régaliens liés à la défense, à la sécurité et à l’administration territoriale sont entre de bonnes, à priori, avec les militaires.
Pour le reste à l’évidence, il y aura des frustrés car tout choix est aussi élimination.
Le nombre de 25 est certes symbolique, mais il permet d’écarter le « trop plein » qui est synonyme d’inefficacité.
Ouane et son équipe ont 18 mois pour convaincre et relever le défi de l’organisation d’élections générales crédibles, transparentes et démocratiques.
C’est dire qu’ils n’ont pas de temps à perdre.
Le gouvernement de transition nommé par le président Bah Ndaw a bonne allure et sera jugé à ses actes.
Les opposants déçus devraient prendre leur mal en patience et se préparer pour les prochaines échéances électorales, en sachant que Ouane qui est un homme connu et respecté et qui est neutre vis à vis des partis politiques, ne se laissera ni divertir ni orienté négativement dans son travail.
Il restera fidèle à ses engagements et servira loyalement son pays.
Mais il a besoin que la CEDEAO agisse rapidement pour lever les sanctions imposées au Mali.
Ce qui ne devrait pas tarder dans la mesure où toutes les demandes fondamentales de l’organisation ont été honorées par la junte.
Il resterait la dissolution officielle du CNSP. Une formalité.
Voici par ailleurs la liste des 25 nouveaux ministres du gouvernement malien :