Alors que les candidats à la prochaine élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain ont jusqu’à minuit, ce lundi 31 août, pour déposer leurs dossiers de candidature, le président d’Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, a déposé, ce matin, un dossier au nom de Laurent Gbagbo. L’ancien président ivoirien est toujours à Bruxelles.
Les partisans de Laurent Gbagbo se sont réunis ce lundi 31 août, très tôt le matin, en guise de soutien à l’ancien chef de l’Etat ivoirien. Le cortège s’est ensuite lancé, sous la houlette de Georges Armand Ouégnin, responsable de la plateforme de soutien à l’ancien président, grossissant le long du parcours, pour aller déposer la candidature de l’ex chef de l’Etat ivoirien à la prochaine élection ivoirienne. « Nous sommes sûrs à 99% que Gbagbo est déjà élu. Il sera élu et il va retourner à la présidence. La seule personne que nous attendons aujourd’hui, c’est Laurent Gbagbo », ont-ils scandé sur RFI.
« L’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir. Le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien de se prononcer sur la validité et la conformité de cette décision de radiation au regard de la Constitution de notre pays », a déclaré Georges Armand Ouégnin.
Quatre pièces manquent au dossier de Gbagbo
Toutefois, indique RFI, quatre pièces manquent dans le dossier de Laurent Gbagbo dont le casier judiciaire, qu’EDS affirme ne toujours pas avoir reçu, même si les parrainages requis ont bien été réunis.
Pour rappel, l’ancien Président ivoirien ne figure pas sur la liste électorale. Selon le président de la Commission électorale indépendante, (CEI), toute personne condamnée à une privation de ses droits civiques est rayée des listes électorales.
La justice ivoirienne a condamné, en novembre 2019, Laurent Gbagbo, par contumace, en appel, à vingt ans de prison, pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest, (BCEAO), pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
Le 11 août dernier, l’ancienne première dame, Mme Simone Gbagbo avait demandé au Président Alassane Ouattara, lors d’un point de presse, d’« amnistier » son époux et de lui délivrer un passeport, afin de « faciliter la réconciliation » dans le pays, à trois mois de la Présidentielle.
Laurent Gbabgo, Président de la Côte d’Ivoire entre 2000 et 2010, a été acquitté par la CPI de crimes contre l’Humanité et libéré après sept ans de détention à La Haye. Toutefois, la Procureure de la CPI, Mme Fatou Bensouda, a introduit une demande d’appel qu’examine encore la Cour.
Le Gouvernement ivoirien a affirmé dernièrement qu’il est en train de traiter la demande de passeport de M. Gbagbo