Le Président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, comparaîtra devant la Commission d’intégrité de son parti, le Congrès national africain,( ANC ), au sujet des dons controversés de la campagne, a déclaré dimanche, le Secrétaire adjoint du parti au pouvoir.
Ramaphosa a misé sa réputation sur le « nettoyage » de la politique Sud-africaine, depuis qu’il a remplacé l’ancien Président Jacob Zuma, il y a 2 ans et demi , mais il a été gêné par des batailles internes entre factions au sein de l’ANC, où une frange du parti reste fidèle à Zuma.
«Il, [Ramaphosa], a pris contact avec le Comité d’intégrité et s’y présentera pour une audition sur les fonds CR17», a déclaré la Secrétaire générale adjointe de l’ANC, Jessie Duarte, lors d’une interview à la télévision Enca.
Les fonds CR17 font référence aux dons de campagne reçus par Ramaphosa en 2017 alors qu’il se présentait à la Présidence de l’ANC.
Duarte n’a pas dit quand le Président comparaîtrait devant la Commission.
Pour rappel, des membres de l’ANC ont été démis de leurs fonctions à la suite des recommandations de la dite Commission.
L’Organisme de surveillance anti-corruption de l’Afrique du Sud, a déclaré dans un rapport que Ramaphosa avait, «délibérément induit en erreur», le Parlement, au sujet d’un don de 500 000 rands, (35 955 dollars), qu’il avait reçu.
Ramaphosa avait déclaré au Parlement à l’époque que l’argent avait été obtenu légalement pour des prestations de services, mais il avait ensuite varié dans ses propos, en disant que c’était un don pour sa campagne.
Cette histoire s’est retourné contre Ramaphosa, fournissant ainsi des arguments à ses ennemis.
Zuma, qui risque lui, d’être jugé pour corruption, l’a accusé vendredi, d’avoir discrédité le parti, ce qui a favorisé les divisions de plus en plus croissantes au sein de l’ANC. Le parti tenait sa conférence du Comité exécutif national, ce week-end.