Sans encore déclarer sa candidature, Alpha Condé a fixé la date du scrutin présidentiel au 18 octobre. Ayant tissé sa toile, contre vents et marées pour devenir un candidat illégal pour un troisième mandat que lui interdit la constitution, Condé essaie de retarder l’échéance de sa déclaration pour éviter un embrasement populaire maintenant. Il sait que cela va se produire dès qu’il sortira du bois pour avancer à visage découvert.
Il s’y prend donc à pas de loup (d’hygiène serait plus conforme à la savane africaine) ; mais finira bien par jeter le masque. En réalité ce masque est déjà en lambeaux et ne couvre plus grand chose. Avec la date de l’élection présidentielle qui est fixée maintenant, le rendez-vous de la rue est aussi fixé.
L’évident est que Condé ne reculera que devant l’épreuve de force et celle-ci, pour l’y contraindre, devrait massive et insoutenable. Jusqu’à ameuter la communauté internationale entièrement mobilisé dans la lutte contre la pandémie du covid 19. Le contexte est donc défavorable aux opposants qui doivent d’abord compter sur le peuple guinéen et sa volonté farouche de vivre en liberté et dans le démocratie.
Face à Condé dictateur en herbe aux mains tachées de sang, seule une détermination sans faille pourrait assurer la victoire. Autrement, il passera encore sur des cadavres pour rester au pouvoir. Le mois d’octobre sera assurément très chaud en Guinée, où pandémie ou pas, l’explosion sociale sera dans les rues.