Yaya Jammeh a les mains tachées de sang ; on le savait. Pendant ses 22 longues années de règne, il a tué et beaucoup tué. Ceux qui osaient s’opposer à lui, écrire contre lui etc…
Arrêtés par la NIA(police secrète), torturés et souvent exécutés par les « jungulars », naguère membres de cette tristement célèbre police secrète qui aujourd’hui, repentis et/ou en détention collaborent avec le nouveau régime. Et aident à localiser les charniers et à déterrer les corps ensevelis.
Hier 3 corps ont été retrouvés : ceux des putschistes présumés de la tentative de coup d’Etat du 30 décembre 2014 à savoir Lamin Sanneh, Njaga Jagne et Alhagie Jaja Nyass.
Avec le corps de l’opposant Solo Sandeng exhumé le mois dernier, le décompte macabre est de 4 cadavres découverts. Ce n’est qu’un début car Jammeh avait pris goût aux assassinats.
Il va être rattrapé par ses crimes car plus le nombre de cadavres va s’élever et les preuves accablantes mises sur la table ; plus il sera difficile pour ses hôtes de le garder.
Avec la pression internationale, il n’est pas impossible qu’ils finissent par le lâcher. Et ce d’autant qu’ils ne voudraient pas continuer à être dans l’œil du cyclone médiatique mondial comme donnant asile à un monstre.
Jammeh va répondre de ses crimes et la communauté internationale va en faire une priorité comme elle a réussi à traduire en justice l’ex-président tchadien Hissene Habré après plus de 20 ans de lutte politique et judiciaire.