La capitale de la région nord du Maroc, Tanger, se positionne désormais comme la destination favorite des investissements étrangers en Afrique. Monopolisant entre 10 et 15% de la production mondiale du géant de l’automobile, Renault, la ville du détroit s’est ouverte récemment sur les investissements chinois. Dans ce sens, un protocole d’accord portant sur des investissements globaux de dix milliards de dollars sur une durée de 10 ans a été signé entre les parties chinoise et marocaine.
Les premiers projets, initiés dans le cadre de cet accord, donneront lieu à la construction d’une ville intelligente pour un montant global d’investissement avoisinant le milliard de dollars. Ledit projet, qui sera érigé à la localité Dalia à l’Est de Tanger, prévoit également la mise en place d’une zone industrielle étalée sur près de 3000 hectares en plus d’une zone résidentielle. Relié au réseau ferroviaire et autoroutier ce projet et ceux qui le suivront créeront quelque 300 000 postes d’emploi dans la région, estiment les autorités de la région.
Et ce n’est pas que les chinois qui s’intéressent à cette ville stratégique. Le géant américain de l’aéronautique, Boeing, s’est implanté également dans la zone et ça date de 2016. S’engageant dans la création d’un écosystème le constructeur américain a ouvert la voie à l’implantation de 120 de ses fournisseurs dans la région ainsi que la création de plus de 8500 postes d’emplois spécialisés dans les métiers de l’aéronautique. Avec cette installation le Maroc poursuit son positionnement dans ce marché avec l’ambition de dépasser le milliard de dollars d’exportation.
De leur côté, les entreprises françaises ont été les premières a profité des avantages qu’offre la région en terme d’investissement. Considérée comme la porte d’entrée de l’Afrique pour les européens mais également comme un point d’accès à l’Europe pour les africains, la ville de Tanger s’est doté du plus grand port d’Afrique pour renforcer l’activité commerciale et faciliter les exportations et les importations aux investisseurs.
Aujourd’hui, les deux grands constructeurs de voitures français, Renault et Peugeot sont déjà sur place. Donnant lieu à l’émergence d’un méga écosystème composé de plusieurs équipementiers marocains et produisant quelque 400 000 voitures destinées à l’export ces projets ont positionné le Royaume en tête des pays africains producteur de voiture. Les chiffres à l’export parlent déjà de plus de 3,5 milliards d’euro même avant le début de la production dans la nouvelle usine de Peugeot.