Le président Umaru Embalo est arrivé à ses fins :faire basculer une nouvelle majorité
parlementaire dans son camp. Le coup de force politique a été réalisé hier(lundi) avec la défection de 5 députés du PAIGC qui avait une majorité relative avec 47 députés sur 102.
Embalo qui avait déjà le soutien des 27 députés de son parti Madem G15 et celui des 21 du
PRS, a donc obtenu que soit inscrit à l’ordre du jour du parlement l’examen du programme
de gouvernement du premier ministre Nuno Gomez Nabian.
Il avait nommé ce dernier depuis plus de trois mois sans pouvoir le faire accepter par les élus parlementaires. Selon la Constitution du pays c’est le parti majoritaire à l’Assemblée nationale qui doit choisir le chef du gouvernement.
Il y avait donc blocage politique car le président du PAIGC ,Domingo Simoes Pereira ,grand
perdant de la présidentielle, refusait d’adouber Nabian qui était arrivé troisième à la
présidentielle et qui l’avait snobé pour s’allier avec Embalo. Un dénouement digne d’un thriller politique a eu lieu hier dans une enceinte du parlement bien gardée par les forces de l’ordre qui depuis le début de la crise ont choisi de s’aligner derrière le président élu, reconnu officiellement par la CEDEAO, EMBALO.
Pour déjouer l’appel au boycott lancé par les ultras du PAIGC, Embalo avait fait démissionner 5 ministres députés pour qu’ils puissent voter. La stratégie de « retournement » de députés PAIGC a été efficace et évite ainsi au président de mettre à exécution sa menace de dissoudre l’Assemblée nationale. Tout en donnant satisfaction à la CEDEAO qui exigeait que le choix du premier ministre
obtienne l’adhésion du Parlement. C’est fait!