Pour ceux qui doutaient encore de la volonté de Henri Konan Bédié d’être le seul et unique candidat du PDCI » canal historique », le moment est venu de se dessiller les yeux. En effet, la publication des « critères » pour pouvoir être candidat du parti a douché les espoirs des « jeunes loups » qui seraient tentés.
Il est exigé de tout « candidat à la candidature du parti pour être le candidat à la présidentielle » de déposer une caution de 75 millions de FCFA(ce qui pose peu de problème pour ceux qui étaient pressentis comme Thierry Tanoh ou Louis Billion).
Mais il faut aussi et surtout « avoir été membre du bureau politique du parti pendant 10 ans, au moins ». Cette « clause de durée, si on peut l’appeler comme cela, élimine les deux aspirants candidats cités plus haut qui ne le remplissent pas.
Pour ne laisser de la place à aucun éventuel « intrus », Bédié impose « la nationalité ivoirienne exclusive ». Il est, du reste logique avec sa vision xénophobe de la Côte d’Ivoire, lui qui a été le promoteur de « l’ivoitrité », un concept douteux qui avait été concocté, pendant sa présidence catastrophique, pour écarter Alassane Ouattara, principalement
Et aussi semer la division ethnique et la discrimination politique dans le pays de « l’unité africaine » que le doyen Houphouet Boigny avait bâti et consolidé. Bédié n’a donc rien appris ni rien oublié de sa vulgate xénophobe. Il est absolument un homme du passé rongé par une volonté chimérique de retour sur le devant de la scène.
Avec cette récente sortie politique pour cadenasser ce qui reste du PDCI sous sa coupe, il démontre aux jeunes qui y sont encore restés qu’ils n’ont aucun avenir avec un vieillard en rupture de sagesse. L’histoire ne repasse pas les plats. Quand c’est fini, c’est fini.
Ouattara fait confiance à la nouvelle génération de leaders compétents et patriotes, déterminés à conquérir l’émergence pour leur pays. Lui a choisi de passer la main, non de s’accrocher à un pouvoir. Il est un homme sage et visionnaire, même s’il est plus que jeune que Bédié que le passage du temps n’a pas bonifié. Loin de là.