Les 5 personnes condamnées pour l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khshoggi, en octobre 2018, vont échapper à la peine de mort. En effet elles ont bénéficié du pardon de ses enfants ce qui leur évite d’être exécutés par la justice saoudienne qui applique la CHARIA (loi islamique).
Quelles que soient les supputations, le geste des fils de Khashoggi, en ce mois béni du Ramadan, pour les musulmans, est frappé du sceau de la grandeur d’âme et de la volonté de tourner le dos à l’esprit de vengeance. Ils donnent ainsi une grande leçon aux assassins de leur père qui devront vivre avec le remords pour tout le temps qu’il leur reste encore à passer sur la terre.
L’affaire Khashoggi qui avait défrayé la chronique, se termine sur une note qui magnifie ce que l’homme a de meilleur en lui-même, l’esprit de dépassement. Le choix du pardon et de la paix du cœur.
Cela éclaire aussi sur la philosophie qui sous–tend, si on peut dire, la Loi de la Charia dont la complexité est, ici dévoilée. Le courage exceptionnel qui permet de pardonner est aussi un acte de foi.
D’ailleurs les commissions : « vérité, justice et réconciliation » inventées dans l’Afrique du Sud, post Apartheid et qui font tâche d’huile dans beaucoup de pays, ont été une trouvaille géniale et humaniste.
La vendetta est un piège sans fin, un tunnel de violence qui s’enfonce dans les abîmes de la haine. Maturité et lucidité et foi authentique ont certainement guidé les enfants du défunt Jamal Khashoggi pour qu’ils puissent transcender leur peine et l’énorme souffrance qu’ils ont endurée.
La médiatisation de l’assassinat, et les spéculations qui n’ont cessé depuis ont créé un contexte qui a rendu, encore plus difficile le choix du pardon que viennent de faire ces jeunes hommes qui deviennent un exemple.
Ce dernier acte qui est un pari sur l’homme est à saluer. Même si une certaine presse friande de buzz va continuer de chercher et/ou d’inventer de nouveaux épisodes pour continuer le feuilleton macabre.