Le Parlement israélien a approuvé, ce jour, le gouvernement Netanyahou/Gantz qui met fin à 2 ans de blocage politique. Netanyahou reste premier ministre pour 18 mois, avant de passer la main à Gantz, si tout se passe comme prévu dans l’accord conclu par les deux leaders politiques.
Mais, bien des évènements pourraient remettre en cause ce deal qui a beaucoup surpris et qui avantage le premier ministre encore en place et qui a déjà battu le record de durée à son poste.
Netanyahou a, en effet, franchi la barre de 14 ans en tant que chef du gouvernement. Il réussit à obtenir l’approbation de la Khnesset à une semaine d’un rendez-vous judiciaire qui pourrait briser sa carrière.
Il sera le premier premier ministre israélien qui sera face à la justice, alors qu’il est en fonction. Ce procès pourrait être reporté jusqu’à ce qu’il finisse son mandat de 18 mois. Si tout se passe sans anicroches.
Il sera donc un chef du gouvernement en sursis, sur qui est suspendu l’épée de Damoclès de la justice. Cette situation personnelle devrait influer sur sa gestion des affaires de l’Etat, en le poussant à la surenchère. Comme il en l’habitude !
L’annexion de pans entiers de la Cisjordanie, comme favorisée par le « Plan américain de paix entre israéliens et palestiniens » risque d’allumer un brasier social et politique dans la région. La Jordanie a déjà mis en garde Israël.
Tout laisse croire que Netanyahou n’en tiendra pas compte ; sauf si les choses changent aux USA. Et, justement pour anticiper d’éventuels changements au mois de novembre, dans le pays de l’oncle Sam, Netanyahou va accélérer le processus d’annexion. Peut-être que les menaces de sanctions de la part des Européens puissent le dissuader. Mais c’est peu probable.
Ce nouveau gouvernement israélien n’annonce rien de bon en ce qui concerne la paix dans la zone. Netanyahou n’a jamais voulu d’une paix authentique et donc négociée de manière respectueuse.
Ce n’est pas maintenant qu’il est aux abois sur le plan judiciaire qu’il va mettre de l’eau dans son vin. Gantz sera un faire-valoir qui a accepté un deal qui ne devrait pas lui profiter ni maintenant, ni plus tard.