La publication des résultats contestés des dernières élections législatives au Mali par la Cour constitutionnelle a provoqué de nouvelles manifestations, lundi, à Bamako et à l’intérieur du pays.
Selon ces résultats des législatives maliennes, validés par la Cour constitutionnelle, le parti au pouvoir, le RPM (rassemblement pour le Mali) arrive largement en tête avec 51 sièges, suivi de son allié, ADEMA (alliance pour la démocratie au Mali) qui obtient 24 sièges. De son côté, L’URD (Union pour la République et la Démocratie) du chef de l’opposition Soumaila Cissé (toujours détenu par des ravisseurs) obtient 19 sièges, alors que le MPM place 10 députés, l’ADP 6, CODEM 5, ASMA et UDD 4 chacun.
Le parti au pouvoir obtient, ainsi, au moins dix sièges de députés de plus, par rapport aux chiffres des résultats provisoires communiqués par le ministère malien de l’Administration territoriale. Ce qui a suscité le mécontentement des manifestants qui contestent ces résultats définitifs publiés par la Cour constitutionnelle.
Dans plusieurs communes de Bamako, les contestataires ont érigé des barricades et brulé des pneus, bloquant ainsi la circulation, selon plusieurs sources. A l’intérieur du pays également, des manifestants sont descendus dans la rue scandant des slogans hostiles et exigeant de la Cour constitutionnelle la publication des vrais résultats.
Les mêmes scènes ont été notés à Sikasso (sud du pays) ou plusieurs manifestants se sont rassemblés et ont organisé une marche de protestation. Selon eux, ces résultats de la Cour constitutionnelle qui proclament la victoire du parti au pouvoir sont irrecevables.
Promettant de maintenir la pression populaire tant que les vrais chiffres ne seront pas communiqués, ils ont appelé le président malien à intervenir par rapport à cette situation.
Un front de plus au Mali ou un légionnaire français a été tué le même jour lors d’une opération de lutte contre les groupes armés jihadistes au Mali, selon la présidence française. Tout cela, dans un contexte de pandémie du Coronavirus.