Les résultats validés par la Cour constitutionnelle des législatives maliennes placent le RPM (rassemblement pour le Mali) largement en tête avec 51 sièges suivi de son alliée, ADEMA (alliance pour la démocratie au Mali) qui obtient 24 sièges.
L’URD (union pour la république et la démocratie) du chef de l’opposition Soumaila Cissé (toujours entre les mains de ses ravisseurs) s’adjuge 19 sièges. Le MPM conquiert 10 postes de députés, l’ADP 6, CODEM 5, ASMA et UDD 4 chacun.
De nombreux petits partis réussissent à gagner des circonscriptions et s’invitent à l’Assemblée nationale qui sera vraiment plurielle. Mais, avec sa majorité absolue, la coalition présidentielle sauve l’essentiel et pourra permettre au président IBK de gouverner sereinement.
Toutefois le RPM a perdu des voix et des sièges et cela est imputable aux « primaires » qui ont été très disputées entre camarades de la formation présidentielle. Cette lutte âpre a laissé des séquelles que le RPM devrait œuvrer à réduire, en organisant un dialogue inclusif, maintenant que la passion est retombée et que la majorité parlementaire demeure entre les mêmes mains.
Dans le contexte difficile du Mali où la crise sécuritaire se conjugue, si on peut dire avec celle de la pandémie du coronavirus, reconquérir une majorité électorale est un exploit politique qui doit être appréciée à sa juste valeur.