Le gouvernement sénégalais n’y va pas avec le dos de la cuillère pour renforcer les mesures de prévention contre le coronavirus.
En effet, après l’état d’urgence et le couvre feu, il vient de rendre obligatoire le port du masque de protection dans les services de l’administration publique, les services du secteur privé, les lieux de commerce et les moyens de transport.
Il s’agit donc d’une généralisation du port du masque pour protéger les populations, en empêchant, autant que faire se peut la propagation du virus.
Pourtant au Sénégal, ce sont plutôt la propagation communautaire(sans que les individus contaminés ne connaissent l’origine de la contamination) qui inquiètent et qui mobilisent ceux qui luttent contre le coronavirus.
Les « cas importés »(causés par des personnes venues de l’étranger) ont longtemps constitué un casse-tête, avant d’être jugulés avec la fermeture des frontières.
La parade, pour les cas communautaires restent la mise en quarantaine des personnes qui ont été en contact, et des membres de la famille.
Il y a aussi les tests massifs et les hospitalisations subséquentes (s’il y a contamination) pour traiter les malades le plus vite possible et le temps nécessaire.
C’est ce que font les services sanitaires sénégalais et cela explique le taux très élevé de guérison et le faible mortalité(3 personnes décédées sur 367 cas enregistrés dont 220 guéries et 143 en traitement dans les hôpitaux).
Le Sénégal semble se préparer pour la réouverture des écoles prévue après le 4 mai(si aucun changement n’intervient), le port obligatoire du masque est une mesure rassurante.
Le dépistage le plus large possible, serait aussi un moyen efficace de lutter contre la pandémie, comme l’exemple allemand le prouve.
D’ailleurs la France qui va rouvrir le 11 mai, va faire 500 000 tests de dépistage par semaine(déclaration faite par le premier ministre Edouard Philippe ce jour) pour identifier les personnes contaminées et permettre à celles qui ne le sont pas de regagner les lieux de travail en toute confiance.
Aux États-Unis, de nombreux gouverneurs demandent de plus grands moyens(des kits) pour pouvoir tester le plus grand nombre de personnes avant de lever les mesures de confinement.
Le combat contre le covid 19 est planétaire et, en Afrique le Sénégal est entrain de montrer la voie de l’efficacité.