Même mort, l’opposant historique Etienne Tshisekedi pose problème au pouvoir en place à Kinshasa. Depuis le 1er février, date de son décès, sa famille, son parti et le régime Kabila n’arrivent pas à s’entendre sur le lieu de sa sépulture.
Raison pour laquelle le rapatriement de son corps n’a toujours pas eu lieu. Le problème est évidemment politique car Kabila qui cherche à gagner du temps pour l’application de l’accord avec l’opposition négocié sous l’égide des évêques congolais continue de faire du dilatoire.
Il ne veut pas d’accord en réalité et ne veut surtout pas quitter le pouvoir. Il louvoie donc et joue la montre à chaque occasion.
Cette fois-ci, il s’arc-boute sur la question de la désignation du futur premier ministre de la transition. Pour ses partisans et lui-même, l’opposition doit lui présenter une liste de trois personnalités et le choix final lui appartiendrait. Ce que l’opposition refuse catégoriquement; d’où le blocage. Les évêques qui ont cherché à le rencontrer depuis un mois ont pu obtenir une audience hier lundi. Il leur a répété la position de ses partisans qui est aussi la sienne. Alors que tel n’était pas le cas auparavant.
Kabila a pour objectif de décourager les évêques et de plonger le pays dans l’incertitude, le chaos et la violence pour se maintenir au pouvoir. Comme presque tous ses pairs de la sous-région.
Mais la violence pourrait aussi l’emporter avec son régime. Comme son père et auparavant le président Mobutu.