Le saxophoniste camerounais Manu Dibango est mort ce mardi 24 mars à l’âge de 86 ans des suites du Covid-19. Une légende de l’afro-jazz s’éteint.
« C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove », lit-on dans une annonce effectuée sur la page Facebook de l’artiste, tenue par son entourage.
Manu Dibango, saxophoniste et légende de l’afro-jazz, est décédé des suites du Covid-19 à 86 ans, a indiqué Thierry Durepaire, gérant des éditions musicales de l’artiste camerounais, cité par l’AFP.
L’auteur d’un des plus grands tubes planétaires de la musique world, « Soul Makossa » (1972), est la première célébrité mondiale à décéder des suites d’une contamination au coronavirus. « Il est décédé au petit matin, dans un hôpital de la région parisienne », a indiqué Durepaire.
« Les obsèques auront lieu dans la stricte intimité familiale, et un hommage lui sera rendu ultérieurement dès que possible », peut-on lire sur la page Facebook de l’artiste.
La contamination de Manu Dibango avait été rendue publique sur sa page Facebook le 18 mars dernier. Les nouvelles s’étaient voulues rassurantes dans un premier temps. Arrivé adolescent en France (à Marseille) en 1949, l’artiste camerounais de 86 ans était encore en tournée en 2019 pour ses 60 ans de carrière, avec son « Safari symphonique ».
« Soul Makossa », le morceau qui l’a fait naître, a connu un étonnant destin. Ce n’était au départ que la face B d’un 45 tours dont le titre phare était un hymne pour l’équipe de foot du Cameroun à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations.
Repéré par des DJs new-yorkais, le titre a connu mille vies. Manu Dibango avait même accusé Michael Jackson de plagiat sur un morceau de l’album « Thriller”. Un accord financier avait finalement été trouvé.