Après avoir gêné les efforts de paix fournis par le Maroc en Libye, l’Algérie vient d’être prise de court par l’Egypte dans le dossier libyen. En effet, c’est l’Egypte qui travaille désormais pour un rapprochement entre le président du gouvernement de l’Accord National crée l’année dernière à Skhirat au Maroc, Faiz El Sarraj, et le chef des Forces Armées relavant du parlement de Tobrouk, le Maréchal Khalifa Haftar.
L’homme fort de la Libye depuis la chute du régime de Muâmmar Kadhafi a multiplié les visites au Caire. Au programme de ces visites, plusieurs rencontres avec les hauts gradés de l’armée égyptienne et notamment le chef de l’état majeur des forces armées égyptiennes, le général Mahmoud Hijazi. Des sources médiatiques arabes ont rapporté qu’une importante délégation libyenne mène, au Caire depuis lundi, des discussions intenses avec les responsables de ce pays.
Signé au Maroc le 17 décembre de l’année 2015, l’accord de Skhirat élaboré sous l’égide des Nations Unis semble être le principal sujet de ces discussions. L’Egypte voudrait donc y introduire un nouvel amendement afin de donner plus de prérogatives aux militaires afin de pouvoir intervenir dans la prise des décisions politiques dans le pays. Des amendements qui sont en faveur de Haftar désormais proches de l’Egypte. Ce dernier s’est dit, d’ailleurs, prêt à accepter les solutions proposées par le Caire.
Du coté Algérien, les efforts se poursuivent pour ne pas laisser ce dossier échapper entre les mains des diplomates d’Alger. En effet, même si Haftar n’a mis les pieds qu’une seule fois à Alger pour débattre du problème, l’Algérie espère toujours organiser un sommet de haut niveau entre les présidents des trois pays les plus concernés par le dossier à savoir l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte. Un sommet des ministres des affaires étrangères de ces pays et prévu dans les prochaines semaines.