Les quatre chefs d’Etat de la CEDEAO qui devaient se rendre à Conakry ce jour ont décidé d’annuler leur mission à cause de l’épidémie du coronavirus.
Même si un seul cas a été déclaré en Guinée, les présidents Ouattara et Nana Akufo-Addo ont préféré renoncer, pour « être en cohérence avec les mesures de prudence qu’ils ont édictées chez eux ».
Cette mission de la CEDEAO qui comprend aussi les présidents Issoufou du Niger et Buhari du Nigéria avait été reportée une première fois, entrainant l’annulation du scrutin prévu le 1 er mars.
Qu’en sera-t-il cette fois pour les élections « décrétées » par Alpha Condé pour dimanche 22 mars ?
Si le président guinéen persiste et signe ,il sera tenu responsable de la crise politique sévère qui sera ainsi déclenchée.
Car imposer des élections avec un fichier pollué de 2.500 000 électeurs est une forfaiture. Rien de moins !
Le problème pour Condé est que toute la communauté internationale est informée de ce truquage et le scrutin, s’il a lieu, sera rejeté par l’OIF, la CEDEAO, l’UA et l’ONU.
Il ne sera donc ni légal ni légitime et ne pourra servir de faire-valoir pour tripatouiller la Constitution et imposer un troisième mandat.
Alpha Condé doit entendre raison et éviter d’ouvrir la boite de Pandore.
Il vacille, mais cherche à trouver un moyen pour commettre son larcin électoral.
Il est difficile cependant pour un voleur démasqué de déjouer l’attention.