C’est un grand scandale qui vient d’éclater dans les milieux d’affaires au Gabon. À son origine, un grand homme d’affaire marocain installé sur place. Il s’agit du patron du groupe Satram, Ben Ali Mohammed. Mis aux arrêts, l’accusé serait passé aux aveux selon des sources proches du dossier. Des journaux marocains ont reporté dans leurs éditions de début de semaine que M.Ben Ali a déjà livré les noms de plusieurs anciens membres de gouvernement et d’hommes politiques gabonais qui seraient ses complices dans une affaire de détournement de fonds sans précédents.
L’arrestation, effectuée au moment même où le Roi Mohammed VI est en visite privé au Gabon, intervient après une enquête sur des détournements de fonds publics de l’ordre de plus de 200 millions de dollars sur une période de plusieurs années. Une enquête diligentée après l’audit revendiquée par le fondateur de cette entreprise, également marocain. Doutant de l’intégrité de son PDG, le fondateur, sur son lit de mort a pu quelques jours seulement avant son décès l’an dernier, révéler d’importantes malversations financières, indiquent les mêmes sources.
Les premiers éléments de l’enquête, le PDG a bradé plusieurs biens de la société Satram et recueillait les fonds publics qu’il blanchissait. Le responsable facilitait la fuite de ces fonds vers des banques africaines, européennes et américaines. Considérée comme l’une des plus grandes entreprises opérant sur le sol gabonais, Satram, est donc dans une très mauvaise posture. La Justice gabonaise semble déterminée à aller jusqu’au bout de cette affaire.
Pour rappel, le PDG de Satram, dont la filiale la plus connue au Gabon est « Sogapibs » a déjà été condamné par contumace par la justice marocaine. Il était impliqué dans une affaire de malversations au niveau de la société de dragage des ports (Drapor), qui est elle-même, une filiale de Satram.