Décidément, Alpha Condé ne veut rien comprendre ni entendre et c’est pourquoi il a refusé d’accueillir une mission de la dernière chance de la CEDEAO que le président en exercice de l’organisation, Mahamadou Issoufou voulait conduire en Guinée, ce jour, à 48 heures des élections couplées (législatives et référendum constitutionnel) de tous les dangers.
Les chefs d’Etat du Nigéria, Buhari, du Ghana, Nana Akuffo Addo et du Burkina, Kaboré devaient accompagner le nigérien Issoufou. Condé estime, sans doute, que cette initiative allait lui faire perdre du temps dans sa volonté farouche de s’ouvrir la voie vers un troisième mandat.
En ce qui le concerne, tout est en place : la machine à frauder avec un fichier électoral qui intègre environ 2.500 000 (deux millions cinq cent mille) faux électeurs. Ce que l’OIF (l’organisation internationale de la francophonie) a révélé et dénoncé, avant de retirer son soutien au processus électoral en cours en Guinée.
Il y a en outre les forces de répression gonflées à bloc et qui vont faire un carnage dimanche si des voix fortes de la communauté internationale ne mettent pas en garde le dictateur guinéen.
Ce dernier, en rejetant la mission de la dernière chance de la CEDEAO a fini de démontrer tout le mépris qu’il a vis à vis de ses pairs africains. Condé estime qu’il a le droit de s’octroyer un mandat à vie comme d’autres sur le continent et ailleurs.
Les alternances survenues en Mauritanie, au Libéria, en Sierra Leone, au sénégal, au Mali, au Burkina, au Bénin, tous pays situés, comme la Guinée, en Afrique de l’Ouest, ne le concernent pas. Il va donc imposer un bras de fer sanglant que tout le monde voit venir.
Le moment d’intervenir, c’est maintenant. Après ce sera trop tard car des vies humaines seront certainement sacrifiées. Par la faute de l’entêtement criminel d’un homme qui pense que la Guinée est « sa chose ».