Coup de tonnerre à Conakry et à Paris (siège de l’OIF : organisation internationale de la francophonie) ce jour avec la décision de l’organisation de « retirer son soutien au processus électoral en Guinée ».
Dans un communiqué qui constitue un désaveu cinglant à la CENI (commission nationale électorale indépendante), l’OIF refuse de cautionner le scrutin du 1 er mars, principalement du fait que : « 2.490 664 électeurs problématiques continuent de figurer sur la liste électorale actuelle. 98% de ces 2.490.664 électeurs ne disposant pas de documents permettant leur identification ».
Le camouflet est un coup de massue qui met ko, Alpha Condé et son équipe de tricheurs dont « l’arme fatale » pour truquer le scrutin est révélé au grand jour.
En effet, avec près de 2 millions 500 mille électeurs fictifs, il faut appeler un chat, un chat, Condé était assuré de pouvoir sortir un chiffre trafiqué pour revendiquer la victoire. L’OIF a certes tardé à réagir mais mieux vaut tard que jamais, plutôt que de cautionner une forfaiture, un crime anti-démocratique.
Dans le camp de Condé c’est la déconfiture, mais, à une semaine de la mascarade planifiée, le régime peut-il reculer ? S’il le faisait, il se mettrait à nu ; mais s’il persistait dans sa volonté criminelle, alors il s’ouvrirait les portes de la CPI. Pour peu que les choses dégénèrent et qu’il y ait bain de sang.
Il faut saluer le courage de la patronne de l’OIF, Mme Louise Mushikiwabo qui a osé assumer cet acte qui restera dans les annales. Elle a pris ses responsabilités car l’OIF avait diligenté un audit du fichier électoral en Guinée en 2018 et avait demandé aux acteurs (pouvoir et opposition) de dialoguer et de trouver une solution consensuelle.
La CENI a refusé d’aller jusqu’au bout de la concertation, sans doute pour dissimuler sa volonté de tricher qui vient d’être prouvée.
La réalité démographique de la Guinée n’a jamais permis à Alpha Condé de gagner des élections démocratiquement. Il a toujours volé les élections et veut en faire de même le 1er mars pour rester au pouvoir à vie.
Maintenant la communauté internationale n’a plus aucune raison de ne pas intervenir pour exiger que le droit des citoyens guinéens de voter librement et d’imposer leur choix, soit garanti et respecté. L’OIF a ouvert la voie avec un courage qui mérite d’être salué.
Les organisations internationales ont une crédibilité à défendre et doivent, toujours mettre les intérêts des peuples au-dessus de tout. Les apprentis dictateurs doivent être dénoncés et combattus et c’est ce que l’OIF a fait, même si elle a essayé d’enrober son désaveu avec un peu de terminologie diplomatique.
Mais le communiqué ne souffre d’aucune ambiguité : l’OIF refuse de cautionner le hold up électoral que Alpha Condé cherche à réaliser le 1 er mars.