Tout laisse croire que le scrutin du 1 er mars, avec le couplage des élections législatives et du Référendum constitutionnel, va être l’occasion d’huis-clos sanglant entre le régime et les opposants.
Ces derniers ont décidé d’organiser un boycott actif pour empêcher la tenue de la concertation électorale. Les partisans du régime foncent tête baissée vers un choc frontal, avec le soutien partial des forces de l’ordre.
La communauté internationale, au lieu d’agir et de mettre le pouvoir de Condé face à ses responsabilités, en cas de bain de sang, louvoie et préfère déserter le terrain. C’est ainsi que les missions de la Banque mondiale et du FMI ont rapatrié leurs agents.
Les hôtels de la capitale Conakry sont abandonnés par les étrangers qui quittent, en masse, le pays. Les citoyens qui le peuvent votent par leurs pieds et traversent les frontières ouvertes.
A Conakry, c’est une ambiance de ville morte qui règne, pas de campagne, rien. Les partisans de Condé sont à l’intérieur du pays pour faire campagne et des exactions, de manière plus discrète, à l’abri des regards des correspondants de médias étrangers.
Le décor est donc campé pour un affrontement violent le 1er mars et jours suivants. Condé passera par tous les moyens de force possibles.
Seule une force équivalente ou supérieure pourra l’arrêter et les opposants, dans l’état actuel des rapports de…force, n’en ont pas les moyens.
Nombre d’entre eux seront des victimes d’une répression aveugle de la part de sbires déjà assurés d’une impunité totale. Le moment est encore à l’action préventive, pour stopper l’ouragan de folie pouvoiriste de Alpha Condé.
Le président Emmanuel Macron qui vient de condamner les violations des droits de l’homme au Cameroun, devrait aussi élever la voix sur la situation qui prévaut en Guinée. A moins que le contrat signé par ADP ne détourne son regard.