Quelques jours seulement après son retour au sein de l’Union Africaine (UA), le Maroc vient d’annoncer, par le biais de son ministre délégué aux affaires étrangères et à la coopération, Nasser Bourita, qu’il ne reconnait pas et ne reconnaitra jamais la pseudo république autoproclamée par le front Polisario sur le territoire algérien.
Membre également de l’UA, la RASD, reconnue que par une dizaine de pays africain, a essayé de faire jouer le retour du Maroc à l’UA en sa faveur. Ses responsables ainsi que ceux de l’Algérie ont tenté de faire croire à une reconnaissance tacite de la RASD par le Maroc après avoir accepté de siéger à ses côtés au sein des organes de l’organisation panafricaine.
Des propos balayés d’un revers de main par le diplomate marocain. Accordant un entretien à un journal marocain, le responsable a souligné que « non seulement le Maroc ne reconnait pas –et ne reconnaitra jamais– cette entité fantoche qui est la « RASD », mais il redoublera d’effort pour que la petite minorité de pays –notamment africains– qui la reconnaissent encore, fasse évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques ».
Revenant sur la question de reconnaissance, le responsable, connu pour son sens du détail, a assuré que « la reconnaissance est un acte unilatéral et discrétionnaire, par lequel un Etat prend acte de l’existence d’un fait, État ou situation, et déclare expressément ou admet implicitement qu’il lui est opposable ». Preuves à l’appui, le responsable a donné l’exemple du Kosovo. « Sur les 193 membres de l’ONU, 85 ont librement choisi ne pas reconnaitre le Kosovo comme Etat, alors que 108 membres de l’Organisation l’ont reconnu explicitement, et de rappeler que 159 Etats membres de l’ONU ne reconnaissent pas la république de Brahim Ghali.
Dirigeant son artillerie vers l’Algérie, considérée comme principal soutien au Polisario, le diplomate marocain a rappelé que les pays arabes, Alger comprise, siège au sein de l’ONU à côté d’Israël sans la reconnaitre. « Il en est de même de l’Iran, dont la présence à l’ONU au même titre qu’Israël, n’implique aucune reconnaissance de sa part de l’Etat hébreu ! », a poursuivi le responsable qui a opté pour la pédagogie pour expliquer le droit international à la pseudo RASD et ses soutiens.