Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis dimanche à Abidjan la victoire « dès le premier tour » de la présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire, au candidat de son parti, sans pourtant le nommer.
« Je voudrais vous rassurer que les élections se passeront de manière apaisée, comme en 2015. Je vous en donne l’assurance. Je voudrais aussi vous dire que j’ai foi en la victoire du RHDP à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dès le premier tour ! » a déclaré Ouattara. Ce dernier s’exprimait lors de la cérémonie de présentation de voeux du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir).
« J’ai foi en la victoire du RHDP parce que nous sommes le plus grand parti, le seul parti qui couvre l’ensemble du territoire national », a-t-il martelé, annonçant une réunion en février, « pour arrêter la date de la désignation du candidat du RHDP ».
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Alassane Ouattara a également salué « une composition consensuelle » de la Commission électorale indépendante (CEI), « cet important instrument de notre démocratie », en charge du scrutin.
Notons que l’opposition ivoirienne a une nouvelle fois rejeté samedi la composition de la CEI. Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), proche du Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo, « n’aura de cesse, sans faiblesse et avec détermination, de réclamer un organe électoral consensuel. Cette CEI actuelle est inféodée au pouvoir RHDP, elle ne peut organiser des élections crédibles dans notre pays », a affirmé son président, Georges Armand Ouegnin, au cours d’un meeting dans le quartier populaire de Yopougon.
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Alassane Ouattara, 78 ans, élu en 2010, puis réélu en 2015, laisse planer le doute sur son éventuelle candidature à un troisième mandat. La Constitution ivoirienne n’autorise que deux mandats, mais Ouattara estime avoir le droit de se représenter en raison d’un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l’opposition.
Le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire à neuf mois de la présidentielle, qui se tiendra dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts. Les élections municipales et régionales de 2018 ont été marquées par de nombreuses violences et des fraudes.