Après plus de 33 années d’absence, le Maroc fait son grand retour au sein de la famille institutionnelle africaine. Après une séance houleuse, durant laquelle certains présidents connus pour leur hostilité au Royaume ont tenté de barrer la route devant le retour du pays à l’Union Africaine, le Maroc a fini par décrocher son siège à coté de ses frères africains.
Le grand travail diplomatique lancé depuis quelques années en Afrique par le Roi du Maroc, Mohammed VI, a fini donc par payer. La majorité des pays du continent ont rappelé leur soutien inconditionnel à un pays connu pour ses positions en faveur de la coopération sud-sud et le pionnier des relations gagnants-gagnants en Afrique.
Toutefois, la tache du Maroc n’a pas été facile. L’opposition affichée par l’Afrique du Sud et l’Algérie a failli donner ses fruits. Heureusement pour le Royaume, l’élection ce matin d’un grand ami du pays à la tête de l’Organisation panafricaine a joué en sa faveur. En effet, le président guinéen, Alpha Condé a décidé de diriger la séance vers le vote au lieu de prolonger le débat stérile sur le droit du Maroc de réintégrer une Organisation dont il a été l’un des fondateurs.
Le 30 janvier 2017 marque donc un nouveau tournant dans l’histoire contemporaine du Maroc. En une seule journée le Royaume a enchainé trois victoires africaines d’affilé. En effet, la journée a bien commencé pour la délégation marocaine à Addis-Abeba avec l’élection du président guinéen, Alpha Condé. Par la suite, le choix a été porté sur le Tchadien, Moussa Fakhi Mohamed, pour la présidence de la commission de l’Union, lui aussi un ami du Royaume.