Le navire « Grande Nigeria » de la compagnie « Grimaldi lines » a été fouillé ce jour à Dakar par les douaniers sénégalais qui ont saisi 120 kg de cocaïne. Au mois de juin dernier, les pandores avaient découvert 700 kg dans le même navire.

Il faut se rendre à l’évidence : le trafic de drogue dure n’est pas une activité « fortuite » ou hasardeuse des navires « Grimaldi lines ». Tout laisse croire que c’est, comme dirait l’autre, leur cœur de métier. Le transport de marchandises diverses et variées n’étant qu’une couverture.

Cette fois les douaniers sénégalais ont exploité un renseignement qui s’est révélé porteur. Pour le moment les membres de l’équipage du navire sont interrogés par les douaniers. Mais des questions s’imposent : pourquoi, malgré les récentes saisies opérées, les trafiquants continuent de cibler le port de Dakar ?

Cela ne s’explique-t-il pas par la manière, non encore clarifiée dont certaines personnes impliquées, arrêtées, ont été libérées, notamment le couple d’allemands qui avait accompagné le chargement de 700 kg ?

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La douane sénégalaise, aux dernières nouvelles, réclamait 250 milliards de FCFA à GRIMALDI, pour la première saisie. Où en est le dossier ? Certes de nombreuses personnes sont sous mandat de dépôt, mais la communication fait défaut.

C’est peut-être pourquoi, cette fois, le Bureau des relations publiques et de la communication de la Direction générale de la douane a publié un communiqué. La nouvelle affaire est donc prise en charge, pour éclairer la lanterne des sénégalais et des autres citoyens des pays du monde entier.

Pour que nul n’en ignore : le Sénégal combat fermement le trafic de drogue et se donne les moyens d’agir efficacement contre des hors la loi qui ne reculent devant rien.

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Le port de Dakar est ciblé et c’est inquiétant, même si les saisies qui se multiplient sont rassurantes car elles pourraient finir par décourager les trafiquants qui iront voir ailleurs. Un combat efficace contre les narcotrafiquants sera global ou ne sera pas.

L’Afrique de l’ouest, du fait de sa proximité avec l’Amérique du Sud est une route « naturelle » pour les bandits et criminels de la poudre blanche.

Ce défi est à relever, comme celui de la lutte contre les jihadistes car les deux activités criminelles vont de pair, l’une permettant de financer l’autre. Les saisis record au port de Dakar annoncent une menace plus terrifiante encore qui est le terrorisme jihadiste.

Les pays africains du littoral ont besoin de l’appui des Occidentaux, notamment en matériel (bâteaux rapides, armes et munitions, avions de surveillance etc.)

Il y a urgence.