Les Bissau-Guinéens avaient voté pour élire un nouveau président

Sur décision de la Cour suprême, la Commission nationale électorale (CNE) envisageait déjà, de recompter les voix, conformément aux desideratas du candidat du PAIGC, Domingoes Simoes Pereira, déclaré perdant, selon les résultats définitifs, publiés par la Commission nationale électorale.

Les observateurs commençaient à craindre qu’une telle décision, quelle qu’en serait l’issue, pourrait remettre en cause un processus électoral, qui était presqu’à son terme.

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En publiant un communiqué mercredi 22 janvier où elle « félicite le candidat Umaro Sissoco Emballo, élu à l’issue du second tour, avec 53, 55 % des voix », la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), qui avait dépêché une soixantaine d’observateurs pour suivre le déroulement du scrutin du deuxième tour, semble opter résolument, pour une surveillance plus stricte de la suite des événements, en cours en Guinée Bissau.

En recommandant aux différents organes et institutions impliqués dans le processus électoral de « finaliser rapidement leurs travaux afin de permettre l’investiture du nouveau président, indispensable à la normalisation politique et institutionnelle de la Guinée Bissau », l’Organisation sous régionale valide ainsi l’élection du général Umaro Sissoco Emballo et met la pression sur les institutions, chargées de finaliser le processus pour se dépêcher afin de permettre « l’investiture du nouveau président ».

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Une autre manière de considérer qu’un deuxième comptage des voix, n’est que dilatoire et tentative de détournement de la volonté populaire, clairement exprimée, le 29 décembre 2019, à l’issue d’un second tour ayant opposé Domingoes Simoes Pereira et Umaro Sissoco Emballo.

Certains analystes politiques estiment que, si le PAIGC veut user de sa force au sein de l’Assemblée et dans l’administration centrale pour s’adjuger injustement la victoire, la Cedeao risquerait alors, de recourir aux moyens forts pour rétablir Emballo dans ses droits.

L’histoire de Yaya Jammeh face à Adama Barrow, l’actuel président de la Gambie est encore fraîche dans nos mémoires.