L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

L’affaire Guillaume Soro va être examiné à la Cour ivoirienne de cassation. Une nouvelle étape dans les poursuites engagées en Côte d’Ivoire contre l’ancien président de l’Assemblée nationale et 17 de ses proches.

La Cour de cassation se saisit de l’affaire de détournement de fonds publics, recel et blanchiment qui vise Guillaume Soro et certains de ses proches. Saisie par le ministère public, la Cour de cassation a nommé l’un de ses membres afin de mener l’instruction dans le dossier de détournement de deniers publics, recel et blanchiment portant sur l’achat par Guillaume Soro de sa maison de Marcory, selon RFI.

En tant qu’ancien Premier ministre et ancien président d’institution Guillaume Soro, et de fait ses coaccusés aussi, bénéficient de procédures spéciales. Procédure ignorée par le procureur Richard Adou qui a lancé les poursuites fin décembre et saisi un juge d’instruction contrairement à la loi, estiment les avocats de Guillaume Soro et ses proches.

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Depuis la tentative ratée de retour de Guillaume Soro à Abidjan le 23 décembre, près d’une vingtaine de ses proches ou partisans ont été arrêtés et écroués, dont cinq députés. Ils font l’objet d’une procédure judiciaire notamment pour tentative d’atteinte à l’autorité de l’État.

Initialement tous incarcérés à la maison d’arrêt d’Abidjan, certains des 17 soroïstes ont ensuite été envoyés dans différentes prisons du pays, comme Adzopé, Divo ou Toumodi, officiellement pour des considérations de surpopulation carcérale, selon RFI.

De son côté, Guillaume Soro, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la justice ivoirienne, a mandaté deux avocats français pour l’assister. Maîtres Charles Consigny et Robin Binsard ont adressé une lettre, eux, au président ivoirien à Alassane Ouattara lui demandant d’intervenir pour faire cesser ce qu’ils appellent « un ensemble d’atteintes aux droits et libertés fondamentaux » et menacent de saisir les juridictions internationales.

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Notons que l’ONG Amnesty International avait publié un communiqué dans lequel elle dénonçait des perquisitions illégales et des arrestations « suspectes ». « Les autorités ivoiriennes doivent s’abstenir d’utiliser le système judiciaire pour persécuter des dirigeants de l’opposition et des dissidents », disait le communiqué.

« Nous sommes quand même en présence de faits suffisamment graves qui risquaient, s’ils s’étaient concrétisés, de mettre en péril la vie de milliers d’Ivoiriens », avait rétorqué Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du RHDP, le parti présidentiel, qualifiant « d’indécente » la position d’Amnesty International.