Attaque d’une base-site militaire américaine dans l’est du Kenya

La récente attaque d’une base site militaire américaine dans l’est du pays a poussé Washington à renforcer la sécurité du complexe. Des renforts seraient déjà sur place. L’attaque perpétré par le groupe terroriste somalien « Shabab » a causé la mort de trois Américains.

 Les Etats-Unis ont déclaré avoir déployé, dès dimanche, un contingent de l’East Africa Response Force (EARF), selon le major général William Gayler du commandement américain en Afrique, cité par RFI.

Ces troupes, dont on ne connaît pas le nombre, vont fournir « une force de combat capable d’être déployée très vite. C’est un renforcement de capacité indéniable lorsque c’est nécessaire », selon le militaire américain.

La force EARF participe à un large éventail d’opérations militaires, notamment la « protection de citoyens américains et de bâtiments diplomatiques ». Elle est sous le commandement de la force africaine dans la Corne, basée à Djibouti.

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« Ces soldats sont là pour sécuriser la zone en cas de nouvelle attaque et rassembler des preuves. Leur mission est d’analyser et protéger. Il ne s’agit pas d’un bataillon qui va directement combattre les Shebabs », souligne Andrew Franklin consultant en sécurité installé à Nairobi, cité par RFI.

L’attaque de la base Camp Simba au Kenya, survenu le 5 janvier est la dernière en date des Shebab au Kenya depuis que Nairobi a envoyé des troupes en Somalie en 2011 pour combattre le groupe affilié à Al-Qaïda.

Notons que malgré les coûteux efforts internationaux pour les vaincre, les Shebab ont mené le 28 décembre dernier l’une des attaques les plus meurtrières de la décennie en Somalie, causant 81 morts dans l’explosion d’un véhicule piégé à Mogadiscio. Les attaques des Shebab montrent leur capacité à infliger des dommages importants en Somalie et dans la région, malgré la perte de contrôle des principales zones urbaines de la Somalie.

Chassés de Mogadiscio en 2011, les Shebab ont perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicide. On estime qu’ils comptent actuellement entre 5.000 et 9.000 combattants.