Le chef de l’Etat sénégalais a lancé la première édition de la journée de la propreté, en s’engageant personnellement dans son quartier dakarois. Plus que du volontarisme, il s’agit d’une pédagogie par l’exemple pour sensibiliser ses concitoyens, face à un phénomène qui défigure l’espace public et, pire dégrade la situation sanitaire du pays. Les encombrements des trottoirs et l’envahissement des déchets ne sont pas une fatalité. Ils sont l’ombre portée d’un laisser-aller et d’un manque de civisme qui doivent être combattus et jugulés, pelle et râteau en main.
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Ce jour, tout le monde s’y est mis, presque partout au Sénégal et le succès de l’opération est remarquable. Mais, déterminé à pérenniser l’action contre la saleté et/ou pour la propreté, Macky Sall a précisé que « la journée de la propreté » sera instituée pour chaque premier samedi de chaque mois. C’est ce qu’on appelle avoir de la suite dans les idées, car de telles initiatives ont souvent été sans lendemain au Sénégal, où le « set settal » (être propre et rendre propre) avait fait fureur, avant de passer de …mode.
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La propreté est un défi quotidien. Elle ne peut se faire, si on ose dire, à temps partiel. C’est bien que les autorités donnent le la, mais l’impératif est de pousser les populations, notamment les jeunes des quartiers pour qu’ils s’approprient l’idée et prennent le relais de l’action quotidienne. Il faudrait penser à créer des emplois dans les communes d’arrondissement pour renforcer la dynamique. Certes la propreté est l’affaire de tous, mais c’est aussi un secteur professionnel. Macky Sall est dans son rôle de chef d’orchestre, mais les maires et autres autorités locales ont le devoir de chanter en chœur.