La Ligue arabe a souligné la nécessité d’empêcher toute ingérence en Libye, au terme d’une réunion extraordinaire, qui s’est tenue mardi, au Caire. Une prise de position annoncée dans un contexte marqué par des déclarations du président turc, annonçant l’envoi prochain de troupes turques en Libye.
La réunion de la Ligue Arabe s’est tenue mardi 31 décembre 2019 est la première de cette organisation autour de la Libye depuis 2011. Elle s’est tenue à la demande de l’Égypte, au moment où Ankara s’apprête à envoyer des troupes dans le pays.
La résolution adoptée mardi, à l’issue de cette réunion urgente, refuse toute ingérence « qui puisse contribuer à faciliter la venue en Libye de combattants extrémistes terroristes étrangers », selon RFI.
La Turquie appuie militairement le gouvernement d’union (GNA), reconnu par l’ONU. Le président turc, qui a rencontré pour la première fois le président Kais Saied, entré en fonctions le 23 octobre.
Les délégués permanents de la Ligue arabe ont également exprimé la forte inquiétude de leurs pays face à l’escalade militaire qui « aggrave encore davantage la situation libyenne » et « menace la sécurité et la stabilité des pays voisins de la région tout entière », selon eux.
La semaine dernière, suite à la visite surprise de Recep Tayyip Erdogan en Tunisie, le président Kaïs Saïed a dû démentir en personne les déclarations de son homologue turc qui affirmait que Tunis était d’accord avec Ankara pour soutenir le gouvernement de Fayez Al-Sarraj.
Lundi, suite à des entretiens téléphoniques entre la France et l’Égypte, les présidents Macron et Sissi ont appelé à la plus grande retenue face aux risques « d’escalade militaire » en Libye. L’ONU a de son côté regretté « l’internationalisation du conflit, son extension territoriale et aussi l’escalade militaire ».