Ce lundi, le gouvernement sera édifié sur la décision des fonctionnaires ivoiriens qui vont reprendre ou non le travail après deux semaines de grève.
L’État a multiplié les appels du pied pour calmer le jeu en espérant que la reprise sera effective en ce début de semaine. Des accords seraient trouvés pour toutes les revendications concernant essentiellement des augmentations et/ou revalorisations salariales.
Le problème est que le régime ne sait plus où donner de la tête car les demandes financières se multiplient au niveau de différents secteurs sociaux. Les militaires avaient ouvert les hostilités suivies des gendarmes et maintenant il y a les fonctionnaires. Cela fait beaucoup de monde à satisfaire et la Côte d’Ivoire, bien qu’elle soit en forte croissance économique, ne peut pas se permettre de donner de l’argent sans compter.
Les autorités ont malheureusement ouvert la boite de Pandore en baissant pavillon face aux soldats en colère. Encourager le chantage est signe de faiblesse et c’est pourquoi les autres se sont engouffrés dans la brèche.
Le premier ministre Amadou Gon Coulibaly a entamé son magistère de la plus mauvaise des manières. La crédibilité de son gouvernement est en jeu mais a-t-il les moyens de faire preuve d’autorité ?
Rien n’est moins sûr.