Des manifestants ont protesté mercredi à Bouira (nord-est) contre un meeting électoral de l’ex-Premier ministre Ali Benflis, candidat à la présidentielle du 12 décembre, donnant lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre.
Des manifestants ont protesté mercredi à Bouira (nord-est) contre un meeting électoral de l’ex-Premier ministre Ali Benflis, candidat à la présidentielle du 12 décembre. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont été rapportés.
Selon plusieurs journaux et sites d’information, plusieurs centaines de manifestants s’étaient, avant l’arrivée de Benflis, rassemblés devant la Maison de la Culture de Bouira (90 km au sud-est d’Alger), où il avait prévu d’animer une réunion électorale.
Il y aurait eu, à l’extérieur de la salle où devait se tenir le meeting, des jets de pierres et des tirs de gaz lacrymogènes entre les manifestants et la police, selon des témoins cités par l’AFP.
« La tension était palpable depuis la matinée. Ça a dégénéré à Bouira », a rapporté Le Journal d’El Mouradia, un compte Twitter animé par un journaliste de Bouira, faisant état de plusieurs blessés et de nombreuses arrestations, à l’instar des sites d’information Maghreb Émergent et Tout sur l’Algérie (TSA). Le calme est revenu en fin d’après-midi.
Ancien Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika entre 2000 et 2003, Ali Benflis a finalement pu tenir son meeting du jour, selon une vidéo postée sur son compte Facebook intitulée « Bouira accueille le candidat indépendant Benflis ». « J’ai su que des actes de violence avaient éclaté avant cette réunion. Je le regrette. Moi, je suis venu porteur de paix », déclare le candidat à la tribune, devant la maigre assistance d’une petite salle de moins de 100 places à moitié vide.
Ali Benflis se présente comme un « opposant » depuis 2003 et sa rupture avec Bouteflika, contraint à la démission en avril, après 20 ans à la tête de l’État, par un mouvement populaire de contestation inédit du régime au pouvoir en Algérie depuis l’indépendance en 1962.